Application de peinture à la chaux : comment fabriquer un gobetis ?

En peinture, le gobetis est cette couche d’accrochage de l’enduit sur la surface à peindre. Son application permet de rendre cette dernière bien étanche et la prépare pour recevoir l’ultime peinture à mettre pour changer l’aspect visuel de la surface. Cependant, la réalisation du gobetis ne doit pas se faire avec improvisation si vous souhaitez qu’elle soit réussie. À cet effet, voici comment s’y prendre pour fabriquer un gobetis.

La fabrication du gobetis

Pour faire du gobetis, vous devrez premièrement choisir un sable de type lavé contenant des grains dont les diamètres varient entre 0 et 5 mm. Toutefois, le choix de la taille de votre gobetis doit être fait selon le rendu final que vous envisagez (lisse ou rugueux). Par ailleurs, les proportions recommandées pour la constitution du gobetis sont de 1 volume de chaux hydraulique ou de ciment pour 2 volumes de sable. Si vous ne voulez pas obtenir un gobetis très sableux, vous pourrez utiliser 1 volume de sable au lieu de 2. Vous pourrez également contacter un professionnel de l’application de peinture pour demander des conseils quant à la quantité idéale de sable à utiliser en fonction du type de surface à peindre.

Après avoir réalisé le mélange, projetez ensuite votre gobetis sur la surface qu’il est destiné à recouvrir. Avant de le faire, vous devrez vous assurer que celle-ci est au préalable bien humidifiée au jet. L’objectif à ce niveau est de provoquer des taches multiformes sur la surface avec le gobetis. En outre, il ne s’agit pas de rattraper ou de corriger d’éventuels défauts présentés par le support. Ainsi, ne vous faites pas de soucis si vous constatez que le gobetis n’est pas régulier. D’ailleurs, la peinture au gobetis est plus intéressante et agréable à voir lorsque ce dernier n’est pas régulier. Dans l’application du gobetis, faites en sorte que celui-ci soit réparti en de très fines couches.

Pour savoir si le gobetis est réussi, vérifiez après le séchage s’il arrache la peau chaque fois qu’on passe la main dessus. Vérifiez aussi si les petits grains du gobetis sont difficilement arrachables. Si vous respectez toutes ces étapes, alors vous avez fait un bon gobetis.

Le gobetis à la chaux ou au ciment ?

Il est possible de faire du gobetis en utilisant de la chaux, du ciment ou en mélangeant de chaux au ciment.

Le gobetis au ciment n’est pas généralement poreux, mais n’est pas recommandé sur un mur en parpaing par exemple. Cependant, pour des surfaces en pierres, vous serez obligé d’utiliser de la chaux puisque c’est le seul matériel qui pourra assurer une meilleure évacuation de l’eau des murs. Néanmoins, pour réaliser un meilleur gobetis en utilisant ce matériau, il est conseillé d’utiliser de la chaux hydraulique.

En effet, ces types de chaux sont d’une qualité supérieure aux chaux aériennes qui durcissent très rapidement lorsqu’ils sont en présence d’humidité. Cependant, il existe trois différents niveaux de chaux hydrauliques à savoir : le niveau faible (le NHL 2), le niveau moyen (le NHL 3,5) et enfin le niveau élevé (le NHL 5). Par ailleurs, pour la couverture des vieux bâtiments, les deux premiers niveaux sont généralement les plus utilisés. La chaux hydraulique est très flexible et permet de ce fait une meilleure dilatation.

Il est possible de faire aussi du mortier bâtard, c’est-à-dire un mélange de la chaux et du ciment. À ce niveau, il faut juste mélanger les deux matières à égalité de parts. Puisque la chaux possède un fort pouvoir collant, elle adhère correctement au ciment lorsque la surface à recouvrir comporte assez d’aspérités. Si la surface est bien lisse, le ciment fera une bonne équipe avec la chaux pour donner un gobetis de meilleure qualité. Par ailleurs, retenez que le ciment ne sera pas nécessaire si la surface est une brique.