La rénovation immobilière en 2024 offre aux investisseurs de bonnes perspectives sur le plan fiscal. Entre les incitations à l’amélioration énergétique et les dispositifs de défiscalisation, l’État encourage les travaux tout en offrant des opportunités de réduire son impôt. Découvrons ensemble les différentes options pour optimiser la rénovation d’un bien immobilier cette année.
Les aides pour rénover sa résidence principale en 2024
L’aide à la rénovation MaPrimeRénov’ continue de jouer un rôle clé dans le financement des travaux. Accessible aux propriétaires réalisant des travaux d’amélioration de la performance énergétique, cette prime est conditionnée à l’utilisation de services d’entreprises labellisées RGE. En 2024, elle reste un pilier central des aides à la rénovation, permettant de couvrir une partie significative des coûts engagés.
En parallèle, les travaux d’adaptation pour les personnes âgées ou handicapées peuvent encore bénéficier d’un soutien fiscal. Bien que le crédit d’impôt soit en transition vers MaPrimeAdapt’, il offre une réduction significative des dépenses pour les travaux réalisés en 2023, avec un remboursement attendu l’année suivante.
Investir en créant du déficit foncier pour réduire son impôt
Le déficit foncier demeure une stratégie efficace pour les propriétaires bailleurs. En déduisant les coûts des travaux de rénovation des revenus locatifs, il est possible de diminuer l’assiette imposable. Pour ceux qui entreprennent des rénovations énergétiques, le plafond d’imputation sur le revenu global est temporairement doublé, passant à 21 400 €, offrant ainsi une réduction d’impôt plus conséquente.
Cette mesure incite à la rénovation des logements énergivores et s’inscrit dans une démarche de valorisation patrimoniale tout en contribuant à l’effort national de transition énergétique. Attention néanmoins à bien vérifier l’éligibilité des travaux à une déduction sur les revenus fonciers.
La loi Denormandie pour défiscaliser en investissant
La loi Denormandie cible les investissements dans l’immobilier ancien nécessitant des travaux. En 2024, à la suite du prolongement de la loi Denormandie jusqu’en 2026, cette dernière continue d’offrir une réduction d’impôt attrayante pour les propriétaires qui rénovent des biens dans des zones urbaines spécifiques. Les conditions restent alignées sur celles du dispositif Pinel, avec des exigences en termes de performance énergétique et de localisation des biens.
Pour bénéficier de la loi Denormandie, les travaux doivent représenter au moins 25 % du coût total de l’opération et le bien doit être situé dans une zone éligible. La réduction d’impôt peut atteindre jusqu’à 21 % du montant investi, avec un plafond de 300 000 € par an. Pour rappel, les taux de réduction d’impôt sont les suivants :
- 12 % pour un engagement à louer pendant 6 ans ;
- 18 % pour un engagement à louer pendant 9 ans ;
- 21 % pour un engagement à louer pendant 12 ans.
La loi Malraux pour restaurer un immeuble
La loi Malraux s’adresse aux passionnés de patrimoine, désireux de restaurer des immeubles anciens situés dans des secteurs sauvegardés. En 2024, elle offre toujours une réduction d’impôt conséquente, car proportionnelle aux dépenses engagées pour les travaux de restauration. Ce dispositif est particulièrement intéressant pour les contribuables à la recherche d’une défiscalisation significative tout en participant à la conservation du patrimoine architectural français.
Les taux de réduction d’impôt varient selon la localisation du bien : 22 % pour les biens situés en secteur sauvegardé ou 30 % pour ceux situés dans un site patrimonial remarquable avec un Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV). Ce pourcentage s’applique sur les dépenses engagées pour la rénovation du bien, avec un plafond de dépenses de 400 000 € sur quatre années consécutives.
La loi Pinel dans l’ancien
Le dispositif Pinel, bien connu dans l’investissement immobilier neuf, s’applique également à l’ancien avec travaux. Les investisseurs peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt pour l’achat et la rénovation de biens anciens, à condition que les travaux représentent une part importante du coût total de l’opération. En 2024, le Pinel dans l’ancien reste une option viable pour conjuguer investissement locatif et réduction d’impôt, sous réserve de respecter les critères d’éligibilité et les plafonds imposés.
Pour l’investissement en Pinel ancien, le taux de réduction d’impôt est le même que pour le neuf, à savoir en 2024 :
- 9 % pour un engagement à louer pendant 6 ans
- 12 % pour un engagement à louer pendant 9 ans
- 14 % pour un engagement à louer pendant 12 ans
En plus de l’engagement locatif, le propriétaire devra également respecter des plafonds de ressources dans sa sélection des locataires et un plafond pour fixer le prix de loyer.