Problèmes d’étanchéité de toiture, déperditions thermiques, bruits de pluie sur le toit… la meilleure solution pour pallier ces problèmes est bien entendue : l’isolation de toiture. Voici quelques éléments techniques à prendre en compte pour réussir cette opération.
La conductivité thermique d’un isolant
La conductivité thermique ou le lambda (λ) représente la capacité d’un matériau à transférer la chaleur par conduction (en W/m.K). Si un matériau possède une conductivité thermique élevée, il est conducteur de chaleur, donc, c’est un mauvais isolant. Par contre, si sa conductivité est faible, le matériau est un bon isolant.
Prenons quelques exemples :
– La laine de verre, sa conductivité thermique est de 0,04 W/m.K
– Le cuivre, sa conductivité thermique s’élève à 390 W/m.K, donc le cuivre est très conducteur.
– Le polyuréthane : cet isolant est parmi les plus prisés du marché grâce à sa très bonne conductivité thermique = 0,025 W/m.K.
Il faut savoir que la conductivité thermique n’est pas le seul critère important à prendre en compte pour choisir le bon isolant. Il y aussi d’autres caractéristiques comme la résistance à l’humidité, aux chocs et le déphasage thermique.
La résistance thermique :
La résistance thermique est un paramètre essentiel permettant d’évaluer la performance d’un isolant. Exprimée en m².K/W, elle représente la capacité d’un matériau à résister aux transferts de chaleurs. Plus cette résistance est élevée, plus le matériau est un bon isolant. Ce critère est utilisé comme seuil pour l’obtention d’aides à la rénovation énergétique comme le CITE (Crédit d’Impôt Transition Énergétique) et le PE (Prime Énergie).
L’épaisseur de l’isolant :
Si l’épaisseur du revêtement de toiture ne permet pas d’assurer une isolation optimale, l’épaisseur de l’isolant est en revanche un paramètre fondamental. Il est faux de dire que seuls les premiers cm de l’isolant comptent et que le reste ne sert à rien. Sachez que la résistance thermique idéale pour l’isolation d’un comble perdu et pour l’isolation de toiture sous rampant est de 7 m².K/W. Et pour obtenir une telle résistance, un isolant d’une épaisseur de 25 à 30 cm est nécessaire. C’est facile à comprendre : plus l’isolant est épais, plus la résistance thermique est élevée.
Une pose soignée pour éviter les ponts thermiques
La conductivité thermique, la résistance thermique ou encore l’épaisseur sont tous des éléments liés à l’isolant lui-même. Mais, la technique de pose a un fort impact sur l’efficacité de l’isolation. Un isolant mal posé peut engendrer des problèmes de ponts thermiques. Ce sont des défauts d’isolation qu’on trouve souvent entre deux matériaux n’ayant pas la même conductivité thermique. Pour éviter ce phénomène, l’isolant doit être posé soigneusement et surtout de manière continue, quel que soit le type de toiture (métallique, en bardeau, en membrane élastomère ou autres).